La cour d'appel de Dijon a rendu sa décision mercredi 15 novembre 2017. Le professeur des écoles accusé de viol par une fillette de 4 ans a vu sa mise en examen levée et il a obtenu le statut de témoin assisté.
"La chambre de l'instruction vient de rendre sa décision : il n'y a aucun charge grave et concordante contre mon client qui peut reprendre ses activités professionnelles." C'est par ces mots que Me Llorente, l'avocat du professeur des écoles, a rendu publique la décision de justice devant la presse à la sortie de la cour d'Appel.
Ce professeur des écoles avait fait un remplacement à la mi-novembre 2016 à l'école maternelle de la Chênaie à Genlis, en Côte-d’Or. Une fillette âgée de 4 ans avait dit à ses parents avoir été victime d'attouchements. Les enquêteurs avaient alors dirigé leurs soupçons vers l'enseignant qui a été mis en examen et emprisonné pendant quatre mois, avant d’être remis en liberté.
Les investigations ne sont pas focalisées uniquement sur la piste de l'instituteur. Une expertise scientifique a révélé la présence de sperme dans la tâche de sang trouvée dans la culotte de la fillette. Mais l’ADN identifié n'est pas celui de l'instituteur, c’est celui d'un membre de la famille de l’enfant.
La fédération "La Voix de l'Enfant" (qui regroupe 80 associations intervenant dans 101 pays pour défendre les intérêts d’enfants victimes de violence) soutient l'instituteur. Elle aussi demandait le réexamen du dossier.
La cour d'appel de Dijon s'est réunie le 12 octobre 2017. L'instituteur avait demandé une nouvelle fois à la justice la levée de sa mise en examen pour obtenir le statut de témoin assisté. C'est ce que la cour d'appel de Dijon vient de décider aujourd'hui.
Me Llorente a déclaré devant la presse : "On peut penser que malheureusement il y a eu une défaillance au niveau de l'instruction".